Quels sont les facteurs de risques de l'obésité
Et quelles solutions existent ?
L’obésité est un problème de santé publique majeur qui touche des millions de personnes à travers le monde.
En France en 2020 on estime que 17% de la population est en situation d’obésité (IMC > à 40), soit 66 millions de personnes. Pour un coût de santé de 11 milliards d’euros par an.
Mais pourquoi sommes-nous si inégaux face aux problèmes de surpoids ou d’obésité ? Certaines personnes sont-elles plus susceptibles de devenir obèses que d’autres ? Quels sont les facteurs qui contribuent à cette épidémie croissante et quelles solutions peuvent être mises en place pour y remédier ? Explorons ces questions en profondeur.
Les facteurs de risques de l'obésité
La génétique, un poids lourd
Nos gènes jouent un rôle crucial dans votre susceptibilité à l’obésité. En effet, la génétique peut représenter jusqu’à 70 % des variations de poids entre individus. Certaines personnes naissent avec une prédisposition à stocker plus facilement les graisses en raison de leurs gènes. Par ailleurs, les études montrent que les enfants dont les parents sont obèses ont plus de chances de le devenir eux-mêmes. Cependant, il est essentiel de souligner que la génétique n’est qu’une partie de l’équation.
Le mode de vie moderne, un allié de la sédentarité
Le monde moderne nous mène à faire des choix de vie qui favorisent l’obésité. Entre les longues heures passées devant un écran et un accès facile aux aliments riches en calories, notre environnement encourage la prise de poids. Par exemple, les enfants passent de plus en plus de temps sur des tablettes et des smartphones, réduisant ainsi leur activité physique. De plus, la disponibilité des fast-foods et des repas ultra-transformés rend difficile le maintien d’une alimentation équilibrée. Vous vous demandez sûrement comment y remédier ? Poursuivons.
Les habitudes alimentaires, une question de choix
Nos choix alimentaires ont un impact direct sur notre poids. Les régimes riches en sucres, gras saturés et calories vides sont des contributeurs majeurs à l’obésité. Les portions démesurées, la consommation de boissons sucrées et les grignotages constants sont également à marquer du doigt.
Les régimes pour perdre du poids
Paradoxalement, même les régimes alimentaires dits « équilibrés» accentuent très souvent le problème. Il est facile de se laisser berner par des étiquettes marketing promettant monts et merveilles.
Nous le savons maintenant “les régimes font grossir”, quels qu’ils soient, ils se valent tous. Dès qu’on oblige le corps et la tête à des restrictions, des modifications brutales du comportement alimentaire, de la frustration, il s’ensuit un échec, une reprise de poids, une dévalorisation et souvent des troubles des conduites alimentaires (TCA).
Le rôle des émotions, quand le stress invite à table
Le lien entre émotions et alimentation est bien documenté. Le stress, l’anxiété et la dépression peuvent pousser certaines personnes à manger davantage, souvent des aliments réconfortants. Qui n’a jamais eu envie de se réfugier dans un pot de glace après une dure journée ? Ces comportements, bien que compréhensibles, alimentent un cercle vicieux menant à l’obésité.
Quelles solutions existent pour lutter contre l'obésité ?
Prévention et éducation, les clés de la réussite
La prévention commence dès le plus jeune âge. Éduquer les enfants sur l’importance d’une alimentation saine et d’une activité physique régulière est primordial. Les écoles et les parents jouent un rôle central dans cette mission.
Le PNNS (le Programme national nutrition santé) lancé en 2001 a pour vocation de promouvoir l’éducation nutritionnelle (campagnes de prévention, brochures, interventions).
Les régimes alimentaires équilibrés, une approche personnalisée
Adopter un régime alimentaire équilibré ne signifie pas forcément manger moins, mais manger mieux. Chaque individu est unique, il est donc crucial de trouver un plan alimentaire qui correspond à ses besoins spécifiques. En tant que diététicienne nutritionniste, ma mission est de vous guider et non vous imposer des choix.
L’importance de l’activité physique
L’activité physique est un pilier essentiel dans la lutte contre l’obésité. Il ne s’agit pas seulement de brûler des calories, mais aussi de renforcer le système cardiovasculaire, d’améliorer l’humeur et de maintenir une bonne santé globale. Pour ceux qui trouvent les salles de sport intimidantes, des alternatives comme la marche, la danse ou le vélo peuvent être tout aussi efficaces.
L’importance de la qualité du sommeil
Les conséquences du manque de sommeil sont nombreuses et aujourd’hui avérées : risque accru d’obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, AVC, dépression. Lorsque que nous passons une nuit plus courte ou de mauvaise qualité, nous sommes davantage attirés par des aliments gras et sucrés.
Ce phénomène a été étudié et confirmé, la privation de sommeil modèle notre cerveau et notre désir de “Junk Food” ou d’aliments gras, sucrés, salés. En cause, une activité cérébrale dans la zone du lobe frontal diminuée, ce qui augmente l’activité dans les centres de récompenses.
La chirurgie bariatrique
En cas d’échecs des traitements proposés et si l’IMC est > à 40 ou > à 35 avec des comorbidités comme le diabète.
Le soutien diététique, une arme contre le stress
Le soutien diététique et/ou psychologique est souvent nécessaire pour ceux qui luttent contre leurs kilos. Thérapies comportementales, groupes de soutien, et consultations avec des professionnels de la santé, peuvent aider à comprendre et à gérer les déclencheurs émotionnels de la suralimentation. Utiliser des techniques de relaxation : méditation, yoga, sophrologie, hypnose… Prendre le temps de rire, de lire, de chanter ou pratiquer une activité manuelle par exemple. Savoir aussi ne rien faire. Apprendre à déléguer
L’obésité est une condition complexe influencée par de nombreux facteurs. De la génétique aux choix de mode de vie, en passant par les habitudes alimentaires et les émotions, chaque élément joue un rôle. Cependant, avec les bonnes stratégies de prévention, des choix alimentaires judicieux, de l’activité physique régulière et un soutien diététique approprié, il est possible d’inverser la tendance. Le chemin peut sembler long, mais chaque petit pas compte.
Article proposé par Sophie Pouquet diététicienne nutritionniste
Centre médical le Rabelais
3 avenue Doct. Jean-Marie Fabre
34500 Béziers